Ce quatrième volume signe la fin des aventures de notre chère Elvira et sa bande d’amis. Cela se ressent, tout le roman est une véritable bombe à retardement. Dès les premières pages, l’auteur au travers d’Elvira et de cette sublime couverture nous annonce la couleur : c’est la fin et elle ne sera pas belle. Mais est-ce du bluff ou la vérité ?
Le troisième tome avait fait un retour dans le passé pour nous narrer la tragique histoire de Jericho, ce qui donne encore plus de poids à ce quatrième opus. Encore une fois, l’auteur nous emmène dans un tourbillon de sentiments et de violence. Ici nous retrouvons une Elvira auto-destructrice, elle se fiche de son avenir et ses sombres pensées finissent pas atteindre le lecteur impuissant. Heureusement, Elvira est soutenue par ses amis et sa famille.
Ce roman fait ici la part belle à la psychologie, la reconstruction et le pardon de soi. J’ai trouvé que l’auteur sonnait juste. Même si les apitoiements d’Elvira se sont un peu éternisés par moment, au moins elle n’a pas perdu sa morgue et sa combattivité. J’ai un peu regretté que la bande d’amis soit un peu en retrait dans ce tome mais Elvira menait un combat contre elle-même donc je comprends ce choix. Nous voyons quand même Shinta, Belinda et Ludwig que l’auteur n’oublie pas dans cette fin de saga. Malheureusement le temps entre mes lectures et les sorties des différents tomes ont fait que j’avais pris de la distance avec l’antagoniste principal et ses différentes manœuvres. Je suis donc restée assez extérieur à ce conflit-là.
Il s’agit donc d’un tome axé sur l’émotion et la psychologie même si, rassurez-vous, vous avez droit à vos litres d’hémoglobines, votre lot d’humour noir et de références à la pop culture. Quant à la fin… est-elle vraie, est-elle inventée ? Libre au lecteur de choisir mais dans un cas comme dans l’autre, elle est juste bouleversante. Je quitte donc cette saga avec mélancolie mais aussi beaucoup de reconnaissance car j’ai pris grand plaisir à suivre les aventures d’Elvira, Jericho et les autres. Nos deux héros en particulier seront très difficiles à oublier tant leur histoire est poignante.
Ariel Holzl Auteur francophone L’Ecole des Loisirs Young Adult/post-apo
413 pages 17 € pages
J’ai reçu ce roman dans le cadre d’une masse critique de
Babelio, que je remercie donc.
J’ai été ravie de lire un nouveau roman d’Ariel Holzl (pour rappel mes avis sur les Sœurs Carmines Tome 1, Tome 2, et Tome 3, ainsi que celui sur Lames Vives). On retrouve ici la plume cynique, l’humour noir et toute l’imagination débordante de l’auteur. J’avais été moins séduite par Lames Vives, malgré son univers sympathique, ici j’ai renoué avec mes émotions à la lecture de sa trilogie des Soeurs Carmines.
J’ai passé un super moment en compagnie de notre héroïne Samsara qui n’a pas sa langue dans sa poche, ni sa batte; J’ai aimé son franc-parler, son côté brut de décoffrage et surtout le fait qu’elle commet des erreurs comme tout un chacun. Ses amis Yvette et Danny étaient chouettes, ils formaient un groupe sympa. J’ai bien aimé aussi les Jumeaux même s’ils restent très mystérieux avant la fin et que j’aurais aimé une plus forte implication de l’ami Søren. Et puis il y a Michael… mais je ne peux rien dire sans spoiler. Bref, nous avons une belle brochette de personnages différents avec qui j’ai aimé passer ces 400 pages.
L’histoire est prenante, le gros point fort étant cette ville de Concordia, touchée par l’apocalypse et dont chaque quartier présente de nouvelles spécificités… et dangers ! L’auteur a pu s’en donner à cœur joie dans les monstres et mutations et ça se ressent. Tout était très inventif et immersif. Le fait que nous suivions des ados qui ont grandi dans ce contexte post-apo nous donne une impression de normalité qui renforce le ton décalé et humour noir du roman. Mon seul bémol concerne l’extérieur de la ville qui est un peu convenu.
L’auteur traite de différents sujets avec justesse, l’histoire est prenante, bourrée d’action, d’humour, de faux semblants. J’ai passé un super moment et j’attends donc avec impatience les prochains ouvrages d’Ariel Holzl. La couverture donne vraiment le ton, elle est bourrée de détails et la carte au début du livre était très utile.
Clark Ashton Smith Traduction : Julien Bétan
Mnémos Fantasy
459 pages (intégrale prestige) 19€ (volumes séparés grand format)
Je n’avais jamais entendu parler de l’auteur Clark Ashton Smith quand j’ai vu le projet de financement participatif de la maison d’édition Mnémos pour publier en 2 intégrales l’ensemble de ses textes en Fantasy dans une toute nouvelle traduction. Le rendu est magnifique, avec des couvertures rigides et demi-toilés, de sublimes illustrations intérieures, des signets, un coffret… Le succès était tel que l’équipe a rajouté un 3ème tome. J’ai donc cédé à l’appel, car les couvertures sont somptueuses et que j’étais très curieuse de découvrir cet auteur ami du célébrissime H. P. Lovecraft. Je n’arrive pas à croire que cela date déjà de 2017… donc trois ans plus tard j’ai enfin sorti de son beau coffret le premier volume.
Mais un roman n’est pas qu’une belle couverture, alors qu’ai-je pensé de ma lecture qui m’a quand même occupée plus d’un mois ? Déjà sachez que c’est un recueil de nouvelles, que l’auteur a publiées au gré de sa vie et qui sont regroupées en fonction des mondes dans lesquels elles se déroulent. Dans la première partie, nous nous trouvons donc sur Zothique, le dernier continent. J’ai beaucoup aimé les textes en rapport avec Zothique. L’auteur avait un style très poétique, très riche et envoûtant. Je salue les talents du traducteur ! Les préfaces m’ont permis aussi d’avoir une deuxième lecture de ces textes, avec une vraie réflexion que je n’ai pas pu avoir lors de ma lecture, trop occupée que j’étais à m’imprégner du style de l’auteur et à m’évader dans ses mondes imaginaires. Heureusement des personnes bien plus douées en analyse littéraire que moi se sont penchées sur la question et mettent en avant les intentions et les inspirations de l’auteur, en relation avec sa vie de l’époque.
Zothique a une ambiance clairement sombre, on rencontre sur ce continent à l’agonie, ravagé et en partie désertique de nombreux nécromanciens, ce qui m’a ravi. J’ai été tout de suite transportée sur ces terres dangereuses, décadentes où beaucoup des quêtes se révèlent funestes et où il faut se méfier de ses souhaits. Squelettes, liches, sorciers et autres créatures monstrueuses et/ou trompeuses foulent ce sol, dont la magnifique carte en début de roman a été d’une grande aide. Ces nouvelles laissent peu de place à l’espoir, aux belles histoires et aux personnages avec un bon fond.
Aveirogne, d’après la préface est inspiré de notre bonne vieille Auvergne. L’ambiance est très différente, plus ancrée dans une fantasy classique et moins sombre. La magie y est certes dangereuse mais moins portée sur la nécromancie, même si nombre de sortilèges sont présents entre les pages. J’ai un peu moins apprécié ce recueil comparé à Zothique mais ceci n’est vraiment qu’une historie de goût ; j’ai toujours été fascinée par les nécromants.
Certains textes ont clairement une morale, comme Le Voyage du roi Euvoran , le sombre Eidolon , Les mandragores , le Faiseur de gargouilles … D’autres piègent des personnages entre les griffes de personnes mal intentionnées, comme l’abbé noir de Puthuum , l’île des tortionnaires , la mère des crapauds.
J’émets quand même quelques précautions. Ces textes ont été publiés dans les années 1930, écrits par un auteur américain né en 1893 et sont donc empreints des codes et thématiques de cette époque qui ne correspondent plus à la plupart des valeurs actuelles. A mon sens, il faut donc prendre une distance critique pour lire certains textes et les replacer dans leur contexte historique.
En conclusion, je suis quand même contente d’avoir pu découvrir cet auteur culte, sa plume incroyable, son univers de Zothique si inspirant et immersif. Je ne regrette donc pas mon achat et je compte bien lire les deux autres volumes de ce coffret prestige.
Frédéric Ernotte Auteur francophone, voir le site
Séma Editions Thriller
275 pages 8,90€
Je ne connaissais pas du tout l’auteur mais le descriptif et l’envie d’aider les éditions Séma au lancement de cette nouvelle collection poche à petit prix m’ont convaincu de tenter le coup. Je ne regrette absolument pas. Pour information, il y avait une édition collector numérotée qui est à présent épuisée.
J’ai été complètement emportée par l’histoire et la narration en très peu de temps. Il y a plusieurs histoires en une et c’était très intéressant de les découvrir. Je ne peux pas trop en dire plus car il faut garder le mystère et la surprise qui rendent ce roman si prenant et surprenant. Tout ce que je peux dire c’est que ces histoires parallèles sont si immersives qu’elles m’ont fait perdre de vue l’objectif principal. Ce qui pourrait sembler un point négatif mais non car elles font office de diversion afin de renforcer l’effet de surprise.
Les annonces autour du roman ne cessaient de vanter son côté bluffant, force est de constater qu’elles avaient raison. Je me suis donc prise au jeu de cette boîte et de toute les intrigues. Ce roman est ingénieux et intelligent. Sa longueur aussi est parfaite, juste assez pour nous plonger dedans mais pas trop long pour ne pas perdre le côté huis-clos.
J’ai donc passé un très bon moment de lecture, le pari autour de ce roman est complètement réussi car je ne suis pas parvenue à déjouer les pièges de l’auteur. Chapeau bas. Si vous voulez un petit thriller, court, efficace et qui vous surprendra, je ne peux que vous le conseiller
J’ai légèrement plus lu que l’an dernier avec un total de 28 livres. Je pense que c’est une bonne moyenne compte-tenu du travail que j’accumule de plus en plus et de l’écriture que j’ai pu reprendre de manière intensive après des années de travail de correction. Ainsi entre mes pauses déjeuner sacrifiées sur l’autel du travail et mes petits déjeuner passés à écrire, mon temps de lecture s’est fortement réduit.
En plus je suis en retard dans mes avis lectures, certains des livres que je vais vous présenter ici n’ont pas encore eu leur chronique de publiée, mais ça ne saurait tarder.
Est-ce que je deviens plus difficile au fil des années en termes de lecture ? Je me pose la question car je n’ai pas eu un coup de cœur cette année ! Pourtant j’ai eu d’excellentes lectures, avec le surprenant Des milliards de tapis de cheveux d’Andreas Eschbach, le poétique Comment le dire à la nuit de Vincent Tassy, le décalé Bpocalypse d’Ariel Holzl ou encore Hex de Thomas Olde Heuvelt.
Il y a eu aussi des fins de saga ou trilogie comme La Faucheuse de Neil Shusterman, Elvira Time de Mathieu Guibé. J’ai aussi découvert des auteurs emblématiques, comme Philipp Pullman avec l’intégrale de A la croisée des mondes, Clark Ashton Smith avec Zothique ou encore Terry Pratchett grâce à Nobliaux et Sorcières.
C’est parti pour une nouvelle année de lectures, j’espère pouvoir faire encore de belles découvertes et avoir enfin de nouveaux coups de cœur 🙂
Adam Nevill Traduction : Benoît Domis Bragelonne Fantastique
384 pages 5,99€ (ebook)
J’avais adoré le précédent roman d’Adam Nevill « Le Temple des Derniers Jours » dont certaines scènes m’avaient terrifiée (et pourtant il m’en faut). J’ai donc voulu profiter d’une promo numérique pour me lancer dans cet autre roman, bien que les avis sur cet auteur divergent. Et en effet, je suis ressortie de ma lecture avec un avis en demi-teinte.
Nous suivons 4 potes de fac qui partent camper dans la forêt Scandinave. Je me suis vite intégrée à ce groupe dont les portraits sont très réalistes, des anciens potes qui semblaient soudés mais que la vie a plus ou moins séparés. Ils sont à présent pères de famille ou fiancés, ou pour le héros, au contraire en train de se chercher. L’auteur aborde des thématiques qui parlent : les responsabilités d’adultes, le fait de ne pas rentrer dans les cases, la jalousie, les espoirs de jeunesse et les désillusions. Tour à tour j’ai pris le parti de l’un ou de l’autre de ces amis. Bref, l’immersion au sein de leur groupe était bonne. De même j’ai partagé leurs craintes une fois perdus dans la forêt car, croyez-moi, c’est très facile de se perdre en forêt et de paniquer sans les connaissances ou les outils adéquats.
La première partie où les 4 amis sont perdus dans les bois et pourchassés par une créature était super, bien angoissante, pleine de promesse et de sang. Puis, on découvre la vérité et j’ai été déçue, un peu comme dans le film « le Village ». Tout le potentiel de l’histoire a été gâchée à mon sens par cette deuxième partie complètement sous-exploitée. L’histoire, la mythologie derrière est géniale, prenante et passionnante mais l’auteur ne l’a pas assez approfondie à mon sens. Je ne voudrais pas spoiler mais l’introduction de 3 nouveaux personnages a fait perdre l’aspect mythologique et ancestral. L’auteur traite d’autres thématiques et ce n’est pas inintéressant en soi mais j’attendais un meilleur traitement. Cette seconde partie était moins effrayante, on a une ambiance complètement différente à qui il manquait un petit quelque chose.
Du coup je ressors déçue. Cela partait si bien et malheureusement ça se termine de manière étrange.
Cette année 2020 aura été passablement compliquée pour tout le monde je pense ! Vous qui me lisez, j’espère que vous vous portez bien ainsi que vos proches. En ce qui concerne l’écriture, cette année 2020 aura eu des effets bénéfiques (plus de temps pour écrire) mais aussi négatifs car la sortie tant attendue de mon roman de SF a été repoussée.
Ma grande fierté de cette année est tout de même que j’ai passé mon doctorat en biologie des organismes ! Cela m’a occupé une bonne partie de l’année, surtout l’été et l’automne, une fois les interminables démarches d’inscription réalisées. Le bouclage était intense et j’ai soutenu le 18 décembre, idéal comme cadeau de Noël 🙂 Ainsi, l’année s’est terminée sur une très belle consécration tant professionnelle que personnelle.
Je n’ai peut-être rien publié dans l’imaginaire cette année, mais du côté professionnel, j’ai co-écrit plusieurs monographies d’oiseaux marins dans un atlas scientifique régional qui est paru en 2020.
Cette année, j’ai décidé de mieux m’organiser et de mettre au point un planning au fil de l’année pour mieux fixer mes objectifs. J’ai aussi décidé de tenir un carnet d’écriture quotidien pour me rendre compte de ma progression et m’astreindre à de la régularité. J’ai aussi testé une variante de la technique Pomodoro, en me basant sur Daniel Mat, un auteur francophone dont la chaîne Twitch a été très sympathique à suivre pendant le second confinement. Sa technique consiste à faire des sessions de 25 minutes d’écriture puis une pause. J’étais sceptique au départ mais en fait j’y suis réceptive. Mon cerveau arrive à bien se bloquer pendant ce laps de temps et j’ai ainsi boosté ma productivité !
Enfin, j’ai été contaminée par Lionel Davoust et j’ai investi dans le logiciel Scrivener qui m’a été extrêmement utile pour la rédaction de mon mémoire de thèse, mes articles scientifiques et mon actuel manuscrit de SF à 3 voix. Ça demande beaucoup de boulot de mise en page derrière mais c’est un grand confort d’écriture.
Ce n’est peut-être pas très beau mais c’est pratique 😉
Voyons à présent si j’ai tenu bon sur mes engagements en 2020 :
*** Terminer mes corrections éditoriales pour ma prochaine publication et essayer d’assurer sa promotion en salons littéraires ***
OBJECTIF RÉUSSI A MOITIÉ
J’ai effectivement terminé les corrections éditoriales, validé la couverture ( à tomber *____*) ainsi que le BAT. Normalement, 2020 aurait dû rimer avec la publication de ce roman de SF qui attend depuis plusieurs années mais sa sortie a dû être repoussée à 2021 à cause de la pandémie. J’espère avoir très vite l’occasion de pouvoir vous communiquer des informations dessus.
*** Attendre les réponses des éditeurs pour mes 2 romans soumis et les soumettre à d’autres maisons d’éditions au fil des opportunités***
OBJECTIF RÉUSSI
Bon l’objectif est réussi… mais aucun de mes deux manuscrits n’ont encore trouvé preneur. J’ai eu une réponse très encourageante pour Une Sérénade pour l’Horreur mon Young Adult fantastique de la part de Scrineo car il a passé les sélections mais n’a pas réussi à faire l’unanimité, il s’en est fallu de peu. Je ressors avec de beaux encouragements pour la suite.
J’ai eu des refus, des non-réponse, j’attends les réponses de plusieurs éditeurs et j’ai soumis ce roman ainsi que Les Charognards, mon post-apo, à d’autres maisons d’éditions. Nous verrons, les soumissions demandent beaucoup de patience, ce n’est pas nouveau !
*** Participer à au moins un appel à texte pour nouvelles ***
OBJECTIF RÉUSSI
J’ai écrit une nouvelle de SF en début d’année, Être Humain, pour le Prix René Barjavel que je n’ai pas remporté. Au moins, cela m’a permis de me remettre le pied à l’étrier en écriture pure après toutes ces années de corrections et réécritures. Ensuite j’ai commencé une autre nouvelle en fin d’année que je suis train de terminer. La deadline est pour ce mois-ci alors j’ai intérêt à me bouger !
***Préparer et avancer sur mon nouveau projet de SF***
OBJECTIF RÉUSSI
Une fois les corrections éditoriales pour mon roman à paraître terminées, je me suis enfin penchée sur ce projet que j’avais débuté en 2017 puis abandonné faute de préparation. Le confinement m’a beaucoup aidé car je gagnais 2h par jour de trajet que je pouvais mettre à profit pour l’écriture.
J’ai essayé de participer au CampNano de Juillet ce qui a été un échec cuisant. La période n’étant pas du tout propice à l’écriture. Par contre j’ai pu m’y remettre pour le NaNoWriMo de Novembre et là je suis parvenue à remporter le défi une nouvelle fois. Mon roman (de la science-fiction) n’est pas du tout terminé mais j’ai pu donner un grand coup de collier au manuscrit qui compte à l’heure actuelle157 811 mots.
*** Réfléchir sur comment valoriser ma série des Créatures de l’Ouest anciennement parue aux Editions Laska***
OBJECTIF ÉCHOUÉ
Je n’ai pas du tout eu l’occasion d’y réfléchir. Je me dis qu’au final, cette série a vécu son histoire.
Cette année j’ai aussi réalisé d’autres objectifs qui n’étaient pas prévus.
*** J’ai bêta-lu 2 romansde mon amie Dana B. Chalys dont l’un intéresse fortement un éditeur ! J’ai aussi bêta-lu une de ses nouvelles en réponse à un appel à texte.
*** J’ai participé à plusieurs ateliers et masterclass données par 2 autrices que je connais et dont j’apprécie les romans : Roxane Dambre et Cécile Duquenne. C’était très instructif dans les deux cas, je vous les recommande toutes les deux.
*** J’ai réalisé un petit texte scientifique et écologique pour accompagner une série de photos, La Fée des Océans de mon amie Elyra sous l’objectif de Frédéric Amadu.
Objectifs pour 2021
*** Essayer d’assurer la promotion de mon roman de SF qui devrait sortir en 2021 et de participer à des salons littéraires en fonction du contexte sanitaire ***
*** Poursuivre et terminer mon manuscrit de SF ***
*** Continuer d’attendre les réponses des éditeurs pour mes 2 romans soumis et les soumettre à d’autres maisons d’éditions au fil des opportunités ***
*** Participer à au moins un appel à texte pour nouvelles ***
*** Retravailler mon roman d’horreur Les Abîmes de Deliverance ***
Terry Pratchett Traduction : Patrick Couton L’Atalante Fantasy
350 pages 19,90 € pages
Mon amie Elyra m’a offert ce roman car, honte à moi, je n’avais encore jamais lu de Terry Pratchett bien que je le connaisse de nom et de réputation. Commencer par son 14ème livre dans son vaste univers du Disque-Monde n’a pas été handicapant car apparemment ils peuvent à peu près tous se lire de manière indépendante. Connaissant bien mes goûts mon amie m’a choisie le livre où il est question d’une licorne.
Au début, je ne vous le cache pas j’ai été sceptique face à l’humour absurde de l’auteur mais petit à petit j’en ai compris les codes. Sa plume fluide, extrêmement maîtrisée et son univers riche m’ont convaincue. Ses personnages sont atypiques et tranchent avec les standards actuels de la fantasy avec des sorcières au physique (et au caractère) peu avenant, des mages plus érudits que manipulant des sorts et des elfes plus proches des psychopathes que des gentils résidents de Fondcombe !
L’intrigue fait suite à des événements précédents que je n’avais donc pas lus, mais je n’ai pas été perdue pour autant, le tome est effectivement autonome. Les personnages, bien qu’atypiques et très nombreux, se sont révélés attachants une fois que j’ai bien pu tous les différencier. J’ai bien aimé les trois sorcières, surtout Magrat avec sa naïveté touchante. J’ai passé un bon moment de lecture, c’était divertissante, dépaysant, assez déroutant mais plutôt drôle au final. Le groupe des mages notamment est assez loufoque. L’auteur soulève des questions de bon sens et de société. Grâce à son humour, il arrive à décrire avec un grand sérieux apparent les grands clichés de la ruralité avec les habitants du royaume de Lancre et de l’élitisme avec les mages.
Je suis donc contente d’avoir enfin pu découvrir cet auteur dont la réputation semble légitime. J’ai d’autres de ses romans qu’Elyra m’a prêté donc j’aurais l’occasion de revenir dans ce vaste univers du Disque-Monde. Il faut tout de même avoir l’esprit prêt à accepter du second degré pour lire ce genre de roman.
Bernard Cornwell Traduction : Pascal Loubet Bragelonne Fantasy
331 pages 22 € pages
L’ami Uthred est de retour ! Cela m’a fait plaisir de me replonger dans ses aventures, d’autant qu’on avait regardé la saison 4 peu de temps avant. Dans ce deuxième tome, nous voyons davantage un personnage que j’ai beaucoup apprécié dans la série, à savoir Leofric. Sa relation avec Uthred apporte une touche humoristique bienvenue compte tenu de l’ambiance générale toujours très assez plombante du fait de la guerre. Dans ce tome, le Roi Alfred, acculé, va en outre se cacher dans des marais où sévit la maladie, donc l’ambiance s’en trouve d’autant plus alourdie.
De nouveaux personnages font leur apparition comme le Père Pyrlig, très bien joué dans la série et le colossal Steappa, lui aussi très fidèle dans l’adaptation. Le fait d’avoir vu la série avant et tous ces personnages attachants, qu’ils soient saxons ou danes, me donne l’impression à ma lecture de retrouver de vieux amis.
L’intrigue est toujours très prenante, et historiquement passionnante avec la fuite d’Alfred, les dérives d’Uthred, les Danes à deux doigt de conquérir le tant désiré Wessex, l’importance grandissante de l’Église, etc. Uthred est de plus en plus tiraillé entre ses origines saxonnes et son éducation danoises. Il est extraordinaire car il arrive à se convaincre et donc nous convaincre lecteur (et spectateur) que ses choix sont toujours dictés par la loyauté et même si on a l’impression qu’il trahit l’un des camps, il parvient toujours à inverser la tendance. Uthred reste un ambassadeur pour les deux côtés et ça fonctionne.
J’ai trouvé malheureusement que la qualité narrative n’était pas toujours au rendez-vous. Je ne me souviens plus si c’était le cas dans le premier tome. Ici, j’ai trouvé que de nombreux passages manquaient d’empathie. Des morts, importants, sont traités sans susciter la moindre émotion au lecteur. J’ai tiqué plus d’une fois sur des répétitions de verbes, sur le manque de créativité et de vocabulaire diversifié. Sans la version originale, il m’est impossible de savoir si c’est l’auteur ou le traducteur qui en est à l’origine mais en anglais, comme en français, il existe une grande richesse de vocabulaire qui permet de nuancer et d’adapter des descriptions. J’ai trouvé cela plutôt pauvre dans ce tome.
Hormis ce point négatif, c’est toujours un réel plaisir que de me plonger dans cette partie de l’Histoire que je connais très mal et qui se révèle passionnante. La personnalité d’Uthred et tous les personnages qui gravitent autour de lui jouent beaucoup sur l’attachement que l’on ressent pour eux et sur notre envie de suivre leurs aventures.
Chloé Chevalier Autrice francophone Les Moutons électriques Fantasy
364 pages 19,90 € pages
C’était agréable de retourner dans le royaume du Demi-Loup. Je me suis rappelée sans trop de mal les divers événements même en l’absence de résumé. En dépit de la présence d’une épidémie mortelle, de conflits, de morts, de menace de guerre et des complots, j’ai toujours une impression de douceur et d’apaisement quand je lis les livres de cette saga. Le style de l’autrice, sa narration, le fait que certains événements nous sont racontés par des intermédiaires ou par lettre rendent l’ensemble de ces récits beaux et agréables à lire.
Ce troisième tome m’a fait l’impression d’être un intermédiaire, il place certains pions avant le dernier tome. Des choses avancent de manière cachée, on sent que bientôt tout éclatera au grand jour. Puisque c’est un troisième tome je ne peux pas trop rentrer dans l’intrigue au risque de vous spoiler.
Il y a de nombreux rebondissements dans ce tome, qui concernent toutes les suivantes et leurs reines. Des trahisons, des complots, des pertes jalonnent notre lecture. La situation semble désespérée pour nos héros alors je n’ose imaginer pour le peuple de ce royaume ! Cette même narration qui donnent un aspect apaisant au récit a néanmoins un inconvénient, c’est qu’on reste assez extérieur aux sentiments des uns et des autres.
En ce qui concerne les personnages, j’ai toujours une préférence pour Lufthilde et Cathelle. Nersès force le respect, elle qui continue de monter à cheval et de mener des armées en étant enceinte ! Son fils adoptif Crassu a bien grandi et prend dans ce tome une plus grande importance. Le prince Adelmor lui était plus effacé et m’a moins emballé. Depuis son passage dans les terres de l’Est le personnage n’est plus en adéquation avec mes attentes malheureusement. Les personnages secondaires sont intéressants, notamment Vigtan ou Crêm mais, tout comme des personnages ont fait les frais de l’immaturité des deux reines Calvina et Malvane, maintenant les personnages subissent les conséquences des actes de leurs trois suivantes.
J’ai hâte de connaitre le fin mot de cette histoire, en espérant que tous ces personnages auront enfin droit au bonheur et à un avenir clément ! Cette saga reste passionnante et vraiment très bien écrite.