Chronique : Six of crows

Leigh Bardugo
Traduction : Anath Riveline
Milan
Fantasy
17,90€
565p

J’avais beaucoup entendu parler des romans de Leigh Bardugo sur internet et après avoir reçu ce premier tome à un Noël, il était temps de le sortir de ma pile à lire. Ce fut une excellente idée car je me suis régalée.

Tous les personnages du petit groupe de jeunes gangsters que nous suivons sont attachants, bien traités et on sent que l’univers recèle encore pleins d’idée à nous dévoiler. Mon seul bémol a été que plus d’une fois les personnages paraissaient plus matures que leur âge véritable mais vu qu’ils sont pour la plupart baignés dans la criminalité depuis leur plus jeune âge, c’est cohérent.

La narration est maîtrisée, l’intrigue et le rythme sont haletants et nous plongeons avec grand plaisir dans les mésaventures de nos compagnons. Ce sont tous des criminels avec des valeurs qui parfois ne sont pas compatibles avec les nôtres mais l’autrice joue sur notre empathie pour nous les rendre attachants et nous basculons avec plaisir de l’autre côté de la loi.

Kaz est un personnage que j’aurais adoré créer. Il est génial, bien plus complexe que prévu, intelligent, calme, responsable mais impitoyable au besoin. J’ai eu un gros coup de coeur pour lui. Dès qu’on pense la situation perdue il nous montre qu’il a toujours un atout dans sa manche. Et quand il faut improviser, il peut compter sur ses compagnons. J’ai aussi beaucoup aimé Inej. Sa relation avec Kaz est assez frustrante mais très réaliste au regard de leurs personnalités respectives. Les autres membres du groupe sont aussi intéressants, bien que tous différents les uns des autres. Nina est très courageuse, elle force le respect malgré son passé difficile. Son duo avec Matthias met de l’animation… et du ressentiment également et étoffe encore le contexte. Jasper et Wylan m’ont un peu moins parlé mais ils n’en restent pas moins intéressants. Wylan est le moins exploité mais il a une belle évolution.

L’équipe est soudée malgré ses différences, l’histoire de fond est prenante et les scènes d’actions palpitantes. On frémit plus d’une fois pour nos compagnons. Heureusement Kaz est un excellent leader et son équipe est très forte. La fin nous tient en haleine… ça tombe bien j’ai reçu la suite pour Noël. Je vais pouvoir m’y plonger rapidement. D’autant que je suis curieuse de voir la série, même si elle traite d’une autre partie de l’univers. J’ai hâte de voir si les nous amis seront bien transcrits à l’écran.

Ma note :  :star::star::star::star::star:

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Bilan écriture 2021 et objectifs 2022

Bilan de 2021


Je crois avoir lu dans les médias que le mot qui résume le mieux 2021 d’après le public c’est « anxiété ». Je dois dire que l’année n’a pas été très sereine. Mon travail a été très prenant. Toujours passionnant mais prenant et stressant. L’écriture est passée en second plan, mon cerveau étant complètement submergé par le travail je n’avais pas beaucoup de place pour la réflexion autour de l’écriture. J’ai donc fait le choix de mettre l’écriture en pause depuis mai-juin (soit depuis la fin du dernier confinement si je ne me trompe pas).

A cela s’est ajouté une très mauvaise nouvelle puisque la maison d’édition qui devait éditer mon roman Le Silence du Crépuscule a failli fermer et a été finalement reprise. Autant vous dire que ces longs mois d’incertitude ont été très déprimants et n’encourageaient pas à la création. Les réponses négatives ou l’absence de réponse suite à la soumission de mes autres manuscrits n’ont pas aidé non plus.

Bref, 2021, côté écriture, ce n’était pas la joie. Mais ce n’est pas grave, ce n’est qu’une passe et une fois ce premier trimestre 2022 extrêmement chargé au boulot passé, j’ai bon espoir de reprendre l’écriture. Même si je n’écris pas, mon cerveau continue de penser à mes histoires en fond 🙂

Sinon, l’organisation avec le carnet style bujo a duré jusqu’à une période où la masse de travail est devenue trop difficile à gérer soit jusqu’en mai… C’était sympathique à faire mais est-ce que cela m’a vraiment aidé ? Ce genre d’outils, il faut assurer un réel suivi et prendre les automatismes sauf qu’entre toutes les autres choses à faire, c’est souvent une étape que je zappe. Cela a bien fonctionne lorsque j’étais 100% en télétravail durant les confinements. Dès que j’ai commencé à retourner au bureau avec un autre rythme, j’ai perdu tout intérêt à faire ce suivi. Je pense me contenter de ma simple liste d’objectifs dans l’agenda du boulot !

Tout n’a pas été négatif, alors faisons le bilan, un objectif à la fois, il y aura peut-être de bonnes surprises sur la rétrospective !

 *** Essayer d’assurer la promotion de mon roman de SF qui devrait sortir en 2021 et de participer à des salons littéraires en fonction du contexte sanitaire ***

OBJECTIF ÉCHOUÉ

Ce qui n’est pas de mon fait puisque la maison d’édition a failli fermer puis a trouvé un repreneur mais le temps que la passation se fasse, l’année s’est écoulée…


*** Poursuivre et terminer mon manuscrit de SF ***

OBJECTIF RÉUSSI A MOITIÉ

J’ai quand même bien avancé lors du premier semestre. J’ai bouclé la 4e partie de mon roman, d’après mes prévisions il me reste une seule partie ! Je suis actuellement à 200 328 mots soit plus d’un million de signes. Ce qui est une belle réussite mais je n’ai pas touché mon manuscrit depuis juin. En fait depuis la fin du confinement ! J’ai été très régulière pendant le télétravail à 100%, puis le travail a repris mi-télétravail mi-présentiel, tous les projets se sont réveillés, les soucis aussi. Mais au final, j’avais bien avancé.

*** Continuer d’attendre les réponses des éditeurs pour mes 2 romans soumis et les soumettre à d’autres maisons d’éditions au fil des opportunités ***

OBJECTIF RÉUSSI A MOITIÉ

J’ai attendu et soumis à d’autres éditeurs mais toujours sans réponse positive. J’ai de bons retours mais cela ne suffit pas toujours. On s’accroche et on continue de prospecter !

***Participer à au moins un appel à texte pour nouvelles***

OBJECTIF RÉUSSI

J’ai écrit deux nouvelles cette année. Une nouvelle de fantasy animalière pour l’appel à texte des Éditions Sillex qui n’a pas été prise mais que j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire. La seconde nouvelle était pour un recueil un peu particulier pour l’anniversaire d’une amie autrice. Je me suis aussi beaucoup amusée, d’autant qu’il fallait faire du Feel Good, ce qui n’est pas mon genre de prédilection.

*** Retravailler mon roman d’horreur Les Abîmes de Deliverance ***

OBJECTIF ÉCHOUÉ

Je n’ai pas du tout eu l’occasion d’y réfléchir. Enfin si, après avoir rendu visite à mon amie Dana B. Chalys cet été j’étais remontée à bloc mais je n’avais déjà pas le temps pour mon manuscrit en cours alors vous imaginez bien que cet ancien projet n’était pas prioritaire.

Cette année j’ai aussi réalisé d’autres objectifs qui n’étaient pas prévus.

*** J’ai bêta-lu 1 roman de mon amie Dana B. Chalys qui va être publié en 2022 dans une super maison d’édition ! Youhou

*** J’ai participé à des ateliers, conférences et masterclass données par Roxane Dambre et Cécile Duquenne et suivi le podcast Procrastination.

Objectifs pour 2022

*** Essayer d’assurer la promotion de mon roman de SF si sa sortie est maintenue et de participer à des salons littéraires en fonction du contexte sanitaire ***

*** Poursuivre et terminer mon manuscrit de SF ***

*** Commencer à corriger mon manuscrit de SF ***

*** Continuer de suivre des formations en lien avec l’écriture ***

***  Continuer d’attendre les réponses des éditeurs pour mes 2 romans soumis et les soumettre à d’autres maisons d’éditions au fil des opportunités ***

*** Participer à au moins un appel à texte pour nouvelles ***

Chronique : Trackés

Christophe Nicolas
Auteur francophone
Argyll
Thriller
19,90€
377p

Les romans de Christophe Nicolas, je les ai tous lus, et ils ont toujours au moins 2 points communs : ils se passent localement (l’Occitanie à présent) et ils sont prenants.

Les personnages sont encore une fois sympathiques, faciles à s’identifier, ce sont pour la plupart des gens comme vous et moi. Nous suivons Hugo avec une introduction sur les manifestations qu’a connues la France dernièrement qui est criante de vérité. On sentait presque le gaz lacrymo à travers les pages tant sa restitution est immersive et oppressante. Hugo, cela aurait pu être n’importe lequel d’entre nous.

Nous suivons aussi Julia une journaliste, la fille de Yannick Diaz, personnage principal du roman Projet Harmonie. Honte à moi, j’ai lu ce roman dans sa première édition et j’avais oublié ce personnage (ça remonte à 2012). En tout cas Julia est une belle relève, intéressante, courageuse et intelligente.

Le roman est prenant, intéressant et aussi inquiétant. Si vous n’étiez pas déjà du genre à mettre un post-it sur l’œil de votre webcam, vous allez vite changer d’avis ! La frontière entre la réalité et la fiction est mince, c’est même à se demander s’il y a de la fiction ! L’auteur maîtrise encore une fois les aspects policiers, politiques et journalistiques, ce qui en fait un roman difficile à lâcher.

L’intrigue nous fait réfléchir sur nos usages sur le net, sur ces fameux cookies que nous acceptons sans sourciller, sur l’usage de nos données, de nos traces sur le net, etc. C’est très d’actualité. Le roman nous démontre aussi notre impuissance face au système, au gouvernement, la presse et tous ceux dont le silence est acheté.

Le roman se lit vite tant on est happé par les événements ; on frémit d’angoisse avec les personnages et on réfléchit à leur côté sur notre vie virtuelle et les conséquences de chacune de nos recherches.

Ma note :  :star::star::star::star::star:

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Chronique : La main de l’Empereur T2

Olivier Gay
Auteur francophone, voir la page Facebook
Bragelonne poche
Fantasy
7,90€
453p

J’ai été contente de retrouver Rekk et son grand sens de la diplomatie. Certains éléments pour la suite (qui est en fait sortie avant, Les Épées de Glace) commencent à se mettre en place. J’avais eu également un coup de cœur pour le premier tome de cette préquelle. Cela m’a même donné envie de relire la suite car j’ai oublié pas mal de chose depuis le temps. En particulier, je crois me souvenir que le Duc Gundron a une place importante dans le récit d’origine dont je ne me souviens pas assez. Par contre, si la raison pour leurs querelles est uniquement liée à ce qui se passe dans ce tome je trouve ça un peu léger.

D’ailleurs, tout se passe assez vite, dans la narration tout du moins car apparemment dans les faits le temps est plus étalé, mais sans aucun repère temporel clair, cela m’a perturbé. En particulier, j’avais souvenir d’un Rekk vieux dans Les Épées de Glace, je lui aurais donné 60 ans d’après les descriptions mais cela ne colle pas avec la naissance de Deria sauf si les années ont passé sans que le lecteur ne soit au courant.

La fin est aussi un peu trop rapide à mon goût. Le destin de Bishia est bien connu des lecteurs des Épées de Glace alors j’ai trouvé que c’était trop vite traité. Le personnage dans le T1 n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais, elle avait plus de ressources et de complexité que prévu, alors j’avais de grands espoirs pour elle, or ce n’est pas assez exploité à mon sens. C’est dommage car Dareen aussi est un moins mise en avant et à part à la toute fin, elle est mise de côté.

J’ai donc moins aimé ce tome, même s’il y a de l’action, que les rouages se mettent en place et que Rekk doit prendre des décisions difficiles. Enfin, pour lui ça semble simple mais les conséquences de sa loyauté et de sa naïveté précipitent son destin. Pour l’histoire de Rekk ce tome reste intéressant, le personnage reste égal à lui-même, et comme je le disais plus haut, cela m’a donné très envie de relire les Épées de Glace mais tout m’a semblé trop rapide et trop survolé pour des personnages aussi importants que Bishia et Dareen. Je suis donc un peu déçue car je sais qu’on aurait pu avoir quelque chose de plus grandiose et poussé.

Ma note :  :star::star::star::star-half::star-empty:

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Chronique : Olangar, une cité en flammes

Clément Bouhélier
Auteur francophone, voir la page Facebook
Critic
Fantasy
24€
668p

Après avoir adoré la premier tome Olangar Bans et Barricades (voir mes avis pour la partie 1 et la partie 2) je me suis replongée avec un grand plaisir dans l’univers d’Olangar. Le premier tome se suffisait à lui-même, la fin était cohérente et bien bouclée. Nous avons donc ici une nouvelle intrigue avec les mêmes personnages et de nouveaux. Le dépaysement est encore une fois garanti, l’action est au rendez-vous, le courage, le suspense également.

J’ai été très heureuse de retrouver l’intrépide Evyna qui a bien grandi dans ses responsabilités depuis le précédent tome. Elle force toujours le respect et remplit parfaitement son rôle d’héroïne à qui l’on souhaite ressembler. J’ai été ravie de la retrouver et de voir qu’encore une fois, elle n’écoute que son courage et va au-devant du danger, prête à porter l’intrigue de ce roman.

On retrouve aussi d’autres personnages, je ne vous en dis pas plus pour conserver la surprise. Parmi nos chers nains, j’ai eu un peu moins de facilité à me glisser à leurs côtés. Il est difficile d’égaler Baldek ! Parmi les nouveaux personnages, j’ai tout de suite apprécié le jeune Keiv, qui est très intéressant et apporte un vent de fraîcheur dans cette histoire tout de même sombre et difficile.

Malgré ses presque 700 pages, j’ai englouti ce roman. J’ai été tout de suite immergée par l’histoire et la plume parfaitement maîtrisée de l’auteur. Tous les personnages sont fouillés, on veut connaitre leur histoire et leur destin, et bien sûr on veut que les manigances politiques soient révélées au grand jour. Mais rien n’est jamais simple à Olangar. J’aime cet aspect que rien n’est gagné, voire que tout est presque perdu, cela change et fait bien plus réaliste.

Les réels desseins restent bien cachés tout au long du roman. Si l’auteur a distillé des indices, je n’en ai trouvé aucun ! J’ai été aussi surprise et désemparée que nos chers personnages. Encore une fois l’action a une belle place dans le roman avec de grandes et spectaculaires batailles sanglantes et terribles. L’auteur devait se réinventer après l’impressionnante scène de bataille du train de Bans et Barricades. Le pari est réussi ! Au-delà, l’auteur nous dépeint également des combats sociaux et politiques parfaitement transposables à notre époque.

Vous l’aurez donc compris, j’ai adoré ma lecture. La violence côtoie l’humain dans cette aventure palpitante, dépaysante et prenante. Je vous la conseille très fortement.

Ma note : :star::star::star::star::star:

Chronique : Mr Mercedes

Stephen King
Traduction : Océane Bies et Nadine Gassie 
Albin Michel
Thriller
474 pages
23,50€

Voilà un livre qui squatte ma PAL depuis plusieurs années (sa sortie remonte à 2015) mais je ne sais pas, il m’attirait moins que d’autres Stephen King. Je m’attendais à autre chose, du coup j’ai été au début agréablement surprise de voir la direction que ce roman prenait. Je crois que j’ai été échaudée par Nosfera2 de son fils (Joe Hill) qui m’a profondément déçue.

J’ai donc été emballée par le début, qui nous propose un thriller efficace avec des personnages sympathiques et attachants. On a une brochette de personnages assez uniques, entre la classe et dynamique Janey, le jeune et talentueux Jerome, l’atypique Holly qui s’étoffe au fil du roman et qu’on apprend à mieux apprécier. L’inspecteur Bill est lui plutôt classique. Il ne m’a pas vraiment marqué. Brady était intéressant mais on nous fait des promesses non tenues à son sujet. Ça manquait un peu de profondeur et son intelligence n’est surtout montrée que par ses actes passés par ceux qu’il prend ensuite.

Ainsi, même si l’histoire s’est révélée plus intéressante que je ne le croyais, cela reste une lecture facile à oublier. Autant le prologue est clairement du 100% King, autant la suite, sans une once de fantastique, ne cassait pas trois pattes à un canard. Ce n’est clairement pas le meilleur des Stephen King à mon goût. Même s’il y a des prises de risque et des rebondissements inattendus, je n’ai pas vraiment frissonné ni eu trop peur pour les personnages. En fait, il nous appâte avec des possibilités qui ne se concrétisent pas (sauf une, époustouflante et terrible), alors que d’habitude on ne le voit pas venir et il frappe fort.

En conclusion ce fut une lecture pas désagréable mais pas forcément à la hauteur de ce que King peut faire. C’est trop classique, trop déjà vu, il n’apporte pas grand-chose de nouveau, ni même le côté haletant de certains thriller vraiment bien ficelés.


 Ma note : :star::star::star::star-empty::star-empty:

Chronique : la résurrection de l’Epouvanteur

Joseph Delaney
Traduction : Marie-Hélène Delval 
Bayard Jeunesse
Jeunesse, fantastique
365 pages
14,90€

Nous reprenons l’histoire là où elle s’était arrêtée au tome XIV. Le début est donc triste mais des événements inattendus vont garder le lecteur en haleine durant tout le récit. Les aventures de Tom, Jenny et Grimalkin au Nord, près du pays des Kobalos se poursuivent. Il va y avoir de l’action mais également plus d’aspect fantastique que dans le précédent tome que je regrettais un peu.

Tom grandit encore au travers de ce tome, il traverse des événements durs, doit prendre des décisions difficiles et sent peser le poids des responsabilités vis-à-vis de Jenny son apprentie mais aussi du Comté duquel il a dû s’éloigner pour mener cette terrible guerre contre les Kobalos qui les dépasse tous.

L’auteur n’épargne personne, c’est un tome dur et difficile. On retrouve des personnages que le lecteur attendait avec impatience et on en perd d’autres. L’histoire avance, on apprend des choses et si de nouveaux alliés débarquent, l’issue reste très incertaine. On sent que le prix à payer sera très lourd.

Certaines scènes nous sont contées du point de vue de Jenny au sujet de Tom, et si cela donne une impression de pudeur, de respect de la vie privée du personnage, j’aurais aussi aimé avoir un peu plus de ressenti de la part de Tom. Jenny est tantôt agaçante, tantôt touchante. Tout comme Tom à son âge elle n’écoute pas toujours son maître mais là où Tom subissait en général des choix imposés par d’autres, Jenny, elle, les prend seule et les assume. Grimalkin quant à elle endosse un rôle plus difficile, elle est dure, implacable et semble obnubilée par son combat contre les Kobalos, voire aveuglée et elle prend de mauvaises décisions que l’on ne peut cautionner. La fin justifie les moyens selon elle, et on sent un clivage avec les valeurs de Tom.

La fin est sanglante et triste, nos personnages passent par des moments très difficiles. Cela ne laisse présager rien de bon sur le futur de nos héros malheureusement. J’ai déjà le tome suivant dans ma bibliothèque, je ne tarderai pas à le lire.


 Ma note : :star::star::star::star::star-empty:

Chronique : Victime 2117

Jussi Adler-Olsen
Traduction : Caroline Berg 
Albin Michel
Thriller
572 pages
22,90€

Cela faisait un petit moment que je n’avais pas lu la suite des aventures de Carl, Assad et Rose. L’auteur avait écrit un roman qui ne se déroulait pas dans le Département V dans l’intervalle que je n’ai pas lu. Comme j’ai offert à mes parents le 4ème film adapté des romans et qu’on l’a regardé pour Noël, cela m’a permis de me replonger dans l’histoire avant de lire Victime 2117.

Ce roman est un peu à part des autres car il est principalement centré sur l’histoire d’Assad qui nous est sciemment cachée depuis le premier tome. On apprend toute la vérité et elle est vraiment triste pour notre pauvre Assad. Même si c’est son histoire et qu’il nous la conte par petits morceaux tout au long du roman, j’ai trouvé Assad moins actif, sauf à la fin. Il subit plus qu’il n’agit.

Pour nous faire découvrir l’histoire d’Assad, l’auteur s’empare de sujets d’actualités, sur les migrants qui débarquent sur les plages et dont beaucoup ne survivent pas à leur traversée de la Méditerranée et aussi des actes terroristes même si pour le coup, ici on est davantage sur une vengeance personnelle que sur des motifs extrémistes.

En parallèle Rose et Gordon travaillent sur un autre cas, qui est pourtant lié aux migrants et qui permet à Gordon de sortir de sa zone de confort et de se confronter au terrain. Assad étant au fond du seau, l’aspect humoristique vient de Gordon et vu les thématiques et les événements, cette petite touche de fraîcheur est la bienvenue. Cela sort aussi Rose d’une dépression liée aux événements du tome précédent. Son évolution tout au long du tome fait plaisir car au départ, j’ai ressenti beaucoup de pitié et de tristesse pour son état. Quant à Carl, pour une fois c’est donc plus lui qui est actif étant donné qu’Assad est totalement déprimé et tétanisé par les événements liés à son passé. Alors qu’au début c’est Assad qui devait pousser pour tisser des liens entre eux, cette fois, l’amitié qu’ils se portent est soutenue par Carl qui est présent pour son ami.Je suis moins emballée par la tournure de la relation Mona-Carl par contre.

Même si j’aime beaucoup cette série et ses personnages vraiment atypiques, hauts en couleur et attachants, je sens que cela commence à sentir la fin. Il serait temps de clôturer à présent que les personnages ont plus ou moins tous dénoué leurs fils d’intrigue. Mais on voit bien que le fil rouge derrière, l’affaire qui a coûté la vie à un policier et rendu le coéquipier de Carl paralysé est toujours en suspens. J’espère donc qu’on aura le fin mot dans un tome final. J’ai en tout cas ici passé un bon moment de lecture même si ce tome n’est pas mon préféré du lot.


 Ma note : :star::star::star::star-half::star-empty:

Chronique : Contes hybrides

Lionel Davoust
Auteur francophone, voir le site Internet  
Éditions 1115
Recueil de nouvelles
139 pages
7€

Si vous me suivez, vous savez que Lionel Davoust fait partie de mes auteurs incontournables et que je lis toutes ses productions. A sa sortie, je me suis donc empressée de lui prendre ce recueil de nouvelles, très court mais riche et intense en termes de contenus. Ce recueil rassemble trois nouvelles publiées dans d’anciennes anthologies mais que je ne connaissais pas.

La première nouvelle, Le Sang du large est très poétique. Le lecteur se demande de manière très légitime jusqu’à quel point l’auteur se livre dans cette nouvelle. Son amour pour l’océan et l’écriture se ressentent parfaitement. Le désespoir puis les espoirs du narrateur se transmettent au lecteur jusqu’au point que nous aussi nous voulons croire au merveilleux.

La deuxième nouvelle Point de sauvegarde est très intéressante de par sa structure et sa thématique. En dépit du format de la nouvelle, je me suis attachée au personnage principal et j’ai été tout de suite immergée dans sa mission. L’ambiance diffère des récits habituels de l’auteur, cela rend cette nouvelle plus originale. La chute est bien trouvée, l’auteur a su nous emmener sur d’autres pistes pour nous surprendre.

La troisième et dernière nouvelle s’intitule Bienvenue à Magicland . C’est un texte très original, décalé, drôle mais juste et qui, sous couvert de la fantasy, parle de la triste réalité des zoos dans notre monde réel. J’ai beaucoup aimé, d’un point de vue de biologiste, d’autant que Lionel, également grand amoureux de l’océan, fait un parallèle entre la licorne, animal de fantasy par excellence et les dauphins et orques des delphinariums. Le Grand Bleu qui devient le Vaste Vert, j’ai adoré ! Le héros aussi est décalé et sa nature rend les choses vraiment originales, je n’en dis pas plus pour conserver le suspense. Bref, une nouvelle très intéressante, plus psychologique qu’elle n’y parait et surtout d’actualité même si elle a été écrite en 2015.

Ce recueil de seulement trois nouvelles est extrêmement riche et démontre tous les talents de Lionel Davoust à écrire des textes poétiques, justes, intelligents et immersifs. En bref, c’est un carton plein !


 Ma note : :star::star::star::star::star-half:

Chronique : Les vivants #1 et #2

Mat de la Peña
Traduction : Magali Duez  
Robert Laffont
Young Adult
382-421 pages
17,90€

J’ai décidé de regrouper les deux tomes de cette duologie qui auraient tout à fait pu former un seul et même tome. J’avais reçu ces romans pour un Noël, ayant entendu beaucoup de bien dessus mais sans avoir trop creusé… allez savoir j’ai cru qu’il était question de zombie mais en fait pas du tout. Il n’y a pas une once d’imaginaire dans cette histoire 100% contemporaine. Cela ne m’a pas empêché de la dévorer. Dans le premier tome, nous suivons le héros, Shy, qui travaille à bord d’un paquebot de luxe alors qu’un tsunami le submerge et qui doit lutter pour sa survie. Dans le second tome, les choses se sont compliquées et nous abordons un aspect plus post-apo.

J’ai retrouvé les schémas classiques du YA avec en plus une narration très nerveuse, largement plus portée sur l’action que la réflexion. Le héros, Shy est vraiment sympathique et porte le roman sur ses épaules. Bon il passe sa vie à répondre aux questions par des haussements d’épaules mais passons. C’est un jeune homme avec de bonnes valeurs, courageux, sensible mais pas exempt de défauts et de maladresse. J’ai eu beaucoup d’affection pour lui tout au long de son voyage. Le gros point noir de ce roman c’est Carmen qui pourtant aurait pu être un personnage super, avec du charisme, du caractère, de l’intelligence, mais elle passe pour la Latino sexy, qui ne sait pas ce qu’elle veut, enchaîne les colères et coup de sang et s’impose tout le temps. Dommage car elle m’a profondément agacée et le fait que Shy soit obnubilée par elle, ou plutôt son physique, ne faisait que renforcer ce sentiment. Elle n’a pas vraiment d’évolution tout au long du roman, elle reste inconstante et de grosses ficelles permettent de donner une fin que j’ai trouvé décevante. Addie en revanche a eu une belle progression et est malheureusement la grande oubliée du tome 2. Elle avait un bon potentiel inexploité, aussi bien en tant qu’alliée qu’ennemie mais l’auteur l’a laissé très en arrière. Cireur était particulier, sans lui nos amis seraient morts depuis longtemps mais je n’ai pas développé de sentiments particuliers à son égard.

Certains aspects sont très rapides, d’autres au contraire sont bien traités. J’ai préféré le premier tome lorsqu’ils luttaient pour survivre au naufrage du paquebot, c’était bien plus réaliste, prenant et angoissant que le deuxième tome où la cohérence commence à s’étioler. Les idées derrière sont bonnes et intéressantes mais la fin, rapide, n’est pas vraiment à la hauteur des attentes créées tout au long du périple. Pour autant, certaines scènes sont très dures et bouleversantes, et les personnages secondaires sont bien traités (hormis Carmen vous l’aurez compris).

Je suis donc partagée car le diptyque est très efficace, j’ai englouti les deux tomes d’affilé ce qui m’arrive rarement. Certains aspects sont très bien ficelés, le héros est génial, mais d’un autre côté il y a des points qui m’ont moins convaincue, voire agacée sur le deuxième tome.


 Ma note : :star::star::star::star-empty::star-empty: