Chronique : Olangar T2

Clément Bouhélier
Auteur francophone, voir la page facebook
Critic
Fantasy
22 €
489 pages

Après avoir dévoré et adoré la première partie d’Olangar (voir mon avis ici), je me suis replongée avec régal dans la deuxième et dernière partie.Tout ceci toujours en partenariat avec Book En stock dans le cadre du « mois de Clément Bouhélier » qui vient de commencer, et avec les éditions Critic.

Je vous conseille de les lire à la suite sans trop tarder car c’est une seule et même histoire découpée en deux parties, on reprend avec une grande fluidité là où on avait laissé nos personnages à la fin de l’autre tome. D’ailleurs, l’éditeur a sorti les 2 livres de manière très rapprochée ce qui vous laisse (presque) aucune excuse pour ne pas les enchaîner ^^

À l’image du T1, l’auteur nous ramène en arrière pour en dévoiler davantage sur le passé de l’ami Torgend et en particulier savoir comment et pourquoi il avait été déchu. Donc nous apprenons enfin ce qui s’est réellement passé à Ke-Enor. Encore une fois, nous avons nos réponses au travers d’un flash back maîtrisé du bout des doigts.

Nos héros sont séparés car Baldek est resté à Olangar pour préparer le futur tandis que Torgend, Evyna et Silja sont sur la route de l’Ouest pour découvrir la vérité sur la mort d’Andréan, le frère d’Evyna. Sur leur route, ils vont rencontrer de nouveaux compagnons de voyage éphémères et Eran, un orc qui nous permet d’en apprendre plus sur ce peuple craint qui a ravagé le pays. On découvre en détail la ville de Frontenac dans cette partie. Autant vous dire qu’entre cette cité de fer et Olangar, personnellement moi j’irai vivre dans le sud d’où est originaire Evyna. 

Curieusement, alors que j’adore les récits d’aventure, j’ai préféré l’ambiance du premier tome avec ses complots, les syndicats des nains et toutes les magouilles mises à nu. J’ai quand même beaucoup aimé ce deuxième tome mais je me suis sentie plus distante des personnages. Baldek est en retrait et très affecté par les morts qui sont survenus durant la révolte. Torgend aussi est lointain, plongé dans ses souvenirs. Evyna, c’est un peu normal car c’est le chemin nocif de la vengeance qui la guide. Elle apprend à ses dépens ce que « se venger à tout prix » veut dire. Au fil de son voyage le « prix » se révèle et la question « est-ce que cela en valait la peine ? » commence à la hanter sur la fin. La jeune femme est encore touchée par la bataille de train et on la sent dépérir au fil du trajet. En fait, globalement, ce tome est bien plus morose si l’on se base sur le moral de nos héros. Heureusement qu’ils rencontrent d’autres personnages pour les pousser et que Silja est là pour soutenir Evyna et Torgend. Elle se révèle bien plus importante que prévue au final.

La vérité éclate au grand jour et est tout à fait cohérente et réaliste avec l’époque dépeinte ici. Tous les rouages politiques sont bien huilés et tout coule de source une fois qu’on remonte la piste. C’est un jeu très bien mené par l’auteur. 

La tension est aussi vive que dans le premier tome, j’ai frémi pour l’avenir de nos héros plusieurs fois et on ne peut pas dire qu’ils s’en sortent indemne. Loin de là. Ils découvrent tous la vérité mais… pour quoi ? Ont-ils vraiment œuvré pour le bien d’Olangar ? Je dois avouer que je suis sortie de cette lecture un peu déprimée. Justice est rendue mais tous doivent se reconstruire, la seul lueur d’espoir nous provient de Torgend qui enfin parvient à trouver la paix de l’esprit. La fin reste largement ouverte, avec une énorme invitation à écrire un autre roman dans cet univers du côté des Orcs ! Je suis juste un peu déçue de ce qui attend Silja après tout ce qu’elle a fait, j’ai trouvé que sa fin manquait un poil d’empathie. Elle ne méritait pas cela à mes yeux. Cela a rajouté une couche à l’ambiance plus triste de cette partie.

En tout cas j’ai passé d’excellentes heures de lecture à Olangar. L’histoire est passionnante, les héros sont attachants et originaux, l’ambiance est très différente entre les deux parties mais est très bien retranscrite. Bref, c’est un très bon roman de fantasy qui change assez dans le paysage éditorial, engagé avec des échos identifiables à notre société. 

C’est encore une fois une belle découverte ! 


Ma note : :star::star::star::star::star-half:

Le Mois de Clément Bouhélier sur Book en Stock

Bonjour à tous,

C’est le grand retour du « mois de » par ici ! Pour rappel, il s’agit d’un événement organisé par Dup et Phooka, les Vénérables du blog Book en Stock. Tout au long du mois, vous êtes tous invités à venir participer à l’interview d’un auteur francophone, ce mois-ci Clément Bouhélier pour lui poser toutes les questions qui vous taraudent ^^ L’ambiance est toujours très bonne et on y apprend beaucoup de choses 🙂

Pour l’occasion, j’ai donc eu la chance d’être sélectionnée pour recevoir non pas 1 mais 2 livres, à savoir les deux parties d’Olangar Bans et Barricades, le dernier récit fantasy de l’auteur. Merci donc à Dup et Phooka mais aussi aux Editions Critic !

Je suis encore dans la lecture du second tome mais le premier tome a été dévoré et adoré. Je vous mets ci-après tous mes avis sur les livres de Clément Bouhélier que j’ai lus ^^

N’hésitez pas à venir nous rejoindre pour voir ce que l’auteur a à nous raconter de beau sur lui, sa vie, son œuvre 😉 On me dit dans l’oreillette qu’une nouvelle inédite dans l’univers d’Olangar est d’ores et déjà en exclusivité sur Book en Stock ^^



Pour suivre cet événement voici quelques liens :



Mon avis sur la première partie d’Olangar

Dix-sept ans ont passé depuis la bataille d’Oqananga, où la coalition entre les Elfes et les Hommes a repoussé les Orcs par-delà les frontières. À l’approche des élections, Olangar est une capitale sous tension, véritable poudrière où seule manque l’étincelle. Tandis que les trois candidats noircissent les journaux de leurs promesses, les accidents se multiplient sur les chantiers navals ; les salaires se font attendre et la Confrérie des Nains menace d’engager un mouvement de grève d’une ampleur jamais vue. À leur tête, Baldek Istömin ira jusqu’au bout. Au même moment, Evyna d’Enguerrand, fille d’un ancien seigneur de guerre, débarque en ville pour chercher la vérité sur la mort de son frère, soldat assassiné au Grand Mur dans d’étranges circonstances. Pour l’aider, elle fait sortir de prison Torgend Aersellson, un Elfe banni par les siens et vieil ami de son père. Ensemble, avec l’aide de Baldek, ils se lencent dans une enquête acharnée qui les mènera des bas-fonds de la cité aux confins du royaume, là où l’ombre des orcs menace encore.
Quelque part dans la campagne autour de Vernay, un car scolaire conduit par un chauffeur saoul s’écrase dans le fossé. Sept enfants périssent dans l’accident.
Six ans plus tard, lorsque l’ancien conducteur du car est retrouvé assassiné chez lui, les souvenirs se réveillent. Marquée par la disparition de son fils, Estelle Baupin est aspirée dans le tourbillon de l’enquête. Elle comprend rapidement que des forces mystérieuses œuvrent dans l’ombre, bien décidées à faire payer les responsables du drame.
Alors que les morts se multiplient, Estelle sait que pour les arrêter, elle doit découvrir le lourd secret qui pèse sur Vernay. Et faire face à son propre passé.



Chronique : Olangar T1

Clément Bouhélier
Auteur francophone, voir la page facebook
Critic
Fantasy
22 €
446 pages

J’ai eu la chance d’être sélectionnée par les Vénérables de Book en Stock en partenariat avec les éditions Critic afin de recevoir non pas un, mais deux livres pour Le mois de Clément Bouhélier (à venir en octobre). J’ai donc reçu au cours de l’été les deux parties de son dernier né : Olangar. Histoire de faire durer le suspens, je vais les poster avec un peu d’intervalle. J’ai moi-même laissé quelques livres entre mes deux lectures comme je fais souvent, surtout avec des univers aussi denses (pour éviter l’overdose et une baisse d’attention).

Si vous avez bien suivi, je me suis familiarisée avec l’auteur au travers de son thriller fantastique Passé Déterré. Nous avons ici une toute autre ambiance puisque nous sommes dans la fantasy. Mais de la fantasy assez originale si je puis dire car elle se place à une époque semblable à notre révolution industrielle.

Bon autant avouer tout de suite : je n’ai pas le moindre défaut à relever dans ce roman. Voilà, c’est dit. J’ai adoré du début à la fin. Ce roman est très immersif. Dès les premières pages, l’auteur réussit la très casse-gueule technique du flash back pour raconter l’histoire de son personnage principal… mais intégrée à une baston bien ancrée dans le présent, cela rend le tout très dynamique et plutôt marrant à suivre. Chapeau. 

L’ambiance fantasy qui se déroule à une ère industrielle se compose d’orcs, elfes, nains, d’attaques de train façon western, de guerres sanglantes et de luttes syndicales face à des complots politiques qui forment un cocktail détonnant qui fonctionne du tonnerre. Imaginez un mélange de Wolrd of Warcraft, Gangs of New-York et de Wild Wild West et vous aurez une petite idée de l’ambiance d’une grande richesse créée par l’auteur. Moi, j’y étais à 200%. 

Nous avons donc un récit immersif et passionnant, porté par des personnages très intéressants et loin des clichés. Nous avons un trio principal composé de Torgend, un Elfe combattant déchu qui aime bien se défouler sur des gens ; Evyna, une humaine du sud venue faire la lumière sur la mort de son frère, à la fois intelligente, douée au combat mais pas pour autant une badass qui sait tout de la vie ; Baldek, un nain syndicaliste, charismatique, franc dans ses bottes et avec un certain talent pour les assassinats et la politique. Ces trois héros sont foncièrement bons mais ne rechignent pas à devoir se salir les mains et se les couvrir de sang. La vie à Olangar est dure et violente, cela se ressent à chaque instant.

Ces personnages riches, au background fouillé, attachants, terriblement « humains » dans leurs démarches, viennent renforcer une intrigue et un univers solides. L’intrigue justement se dévoile peu à peu dans le roman et la quête d’Evyna, aidée par Torgend, semble cacher un complot ou une affaire de grande envergure qui pourrait même recouper l’enquête de Baldek aussi. Comme dans Passé Déterré, l’auteur prend bien le temps de poser son contexte, ses personnages et son ambiance avant de monter petit à petit dans le suspens. Et là encore, servie par une plume très agréable et maîtrisée, cette narration se fait sans longueur. Mieux, j’ai été tellement embarquée et passionnée que je tournais les pages sans m’en apercevoir et ce petit pavé a été dévoré en moins d’une semaine.

Ce premier tome très marquant fait aussi écho avec l’actualité et notre sentiment d’impuissance face aux politiques et l’argent qui gouvernent ce monde. Que vous soyez ou non amateur de fantasy, je vous conseille très vivement ce roman. Pour ma part, j’ai grand hâte de me plonger dans la deuxième partie. Foncez, chers amis, foncez !


Ma note : :star::star::star::star::star:

Chronique les soeurs Carmines T1 : le complot des corbeaux

Ariel Holzl
Auteur francophone, voir le site internet
Mnémos
Urban fantasy
17 €
270 pages
J’ai reçu ce roman pour « Le mois de », rendez-vous organisé par le blog Book en Stock tenu par Dup et Phooka. Pour en savoir plus sur « le mois de » dédié en décembre à Ariel Holzl, je vous invite à lire mon article de présentation ou bien à vous rendre directement sur leur blog 🙂 Ce roman a donc été envoyé par les éditions Mnémos, que je remercie chaleureusement, dans leur collection Naos.

Encore un nouvel auteur francophone découvert dans le cadre de ce rendez-vous mensuel. Encore une excellente lecture 😉 Non, non, je ne suis pas soudoyée pour apprécier les livres reçus dans le cadre de ce partenariat ! 

Nous découvrons dans ce court roman, trois sœurs : Merryvère, Tristabelle et Dolorine. Celles-ci vivent dans la ville de Grisaille, une ville 100% de fantasy urbaine. Je ne lis pas beaucoup de romans de ce genre mais c’était pile poil l’ambiance à laquelle je m’attendais. L’univers est suffisamment riche pour nous donner envie de mieux le connaitre et suffisamment détaillé sans entrer dans moult détails. Le roman est court et l’auteur va à l’essentiel sans pour autant oublier de mettre le lecteur dans l’ambiance. J’en ai donc su bien assez pour évoluer dans la ville et cerner très rapidement son fonctionnement. J’ai trouvé appréciable de ne pas avoir un pavé à lire ni un roman trop avare en descriptions axé sur l’action comme dans un certain nombre de young adult (pour rappel la collection Naos est destinée au jeune public).

Les trois sœurs sont très différentes les unes des autres et une fois n’est pas coutume, ce n’est pas l’héroïne principale de ce tome que j’ai préféré ici, qui est pourtant une jeune femme équilibrée, intelligente, douée et indépendante, mais bien sa grande sœur Tristabelle. Pourtant sur le papier, Tristabelle n’est pas le genre de personnages auxquels je m’attache car elle est très différente de moi : toujours sur son 31, snob, très attachée aux apparences, superficielle au premier regard, égocentrique, mondaine… bref, vous voyez le genre. Pourtant elle m’a fait rire durant ce roman ! Je ne sais pas si en vrai j’aurai aimé avoir une sœur pareille mais en tout cas ici je l’ai adoré. Elle est toujours à côté de la plaque, à se soucier de ses escarpins plutôt que du malfrat qui la menace avec son arme. Et c’est sans doute ce qui fait sa force car, j’en suis certaine, elle cache très bien son jeu. 

En deuxième position vient Dolorine, la petite sœur capable de voir les fantômes, toujours dans son petit monde et que personne n’écoute. Elle m’a d’emblée parut attachante et attendrissante. C’est un personnage clé dans l’histoire même si elle n’en a pas l’air au départ. Elle s’adresse au lecteur au travers de son journal intime, illustré par ses gribouillis d’enfant et sa naïveté rafraîchissante. Elle m’a beaucoup touchée car elle est à la fois innocente et mature. Mention spéciale pour monsieur Nyx, sa peluche qui m’a l’air d’être possédé par un drôle d’esprit…je brûle de curiosité à son égard.

N’allez pas croire que je n’ai pas aimé l’héroïne, Merry, qui se retrouve bien malgré elle embarquée dans un complot politique. J’ai été totalement transportée dans son aventure et j’ai beaucoup aimé la suivre. Elle est un peu le pilier de sa famille, la plus terre-à-terre et la plus courageuse aussi. Une belle alchimie règne entre ces sœurs, en dépit de petits conflits surtout entre Trista et Merry. 

L’histoire est intéressante et racontée essentiellement du point de vue de Merry avec des passages du journal intime de Dolorine qui permettent aussi de faire avancer l’intrigue. C’était d’ailleurs assez drôle de voir que Dolorine avait toutes les réponses pendant que Merry galérait à comprendre pourquoi l’univers entier lui tombait dessus.

L’écriture est fluide, agréable et avec cette qualité de langage propre à la maison d’édition. Le ton général est décalé, frais et contribue grandement à la réussite du roman. Nous avons de bons rebondissements tout du long du récit qui est bien rythmé et équilibré. Les révélations finales bouclent bien l’intrigue et se terminent sur un dernier revirement inattendu… en fait deux ! Le suspense était soutenable… sauf que l’auteur a ajouté un extrait du tome deux où Tristabelle est la narratrice (youhou !) et nous révèle un événement crucial sur l’avenir de Merry et là c’est une sacré bombe. Maintenant je suis frustrée de ne pas connaître la suite. La question est : est-ce que je demande le tome 2 pour Noël ou bien vais-je attendre les prochaines Imaginales pour essayer de voir l’auteur en même temps ? Le choix est cornélien. 

En conclusion c’est une excellente découverte autant pour la plume que pour l’histoire. Je ressors de ma lecture dépaysée, agréablement surprise et avec l’impression que je fais moi aussi partie de la famille Carmines. Je ne peux que vous conseiller ce roman vous ne serez pas déçu !Je ne suis pas passée loin du coup de cœur et à mon avis, ce sera pour le prochain tome

PS : Monsieur Nyx rules 😉

 
Ma note : :star::star::star::star::star:

Le mois d’Ariel Holzl sur Book en stock

Bonjour à tous,

Me revoilà pour participer au dernier « Mois de » de l’année sur le blog Book en Stock tenu par Dup et Phooka. Pour ce mois de Décembre, nous accueillons Ariel Holzl ^^

Pour l’occasion, j’ai reçu en partenariat avec les Editions Mnémos Le complot des corbeaux, le premier tome de sa série Les sœurs Carmine. Au moment où vous lisez cet article j’ai déjà lu ce roman et rédigé sa chronique. Je ne fais pas durer le suspense plus longtemps : j’ai adoré !

Voici le résumé de ce premier tome :
Merryvère Carmine est une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses sœurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses. On s’y trucide allègrement, surtout à l’heure du thé, et huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.


Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l’un de ces complots ! Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d’efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues…

N’hésitez pas à venir poser vos questions à l’auteur ^^ 

Pour suivre cet événement voici quelques liens :


Le Mois de Chloé Chevalier sur Book en Stock

Bonjour à tous,

C’est la rentrée et d’ici la fin de semaine je reprendrai une activité plus régulière sur le blog. En tout cas, j’ai la chance de faire une nouvelle fois partie du « Mois de » organisé par les blogueuses Dup et Phooka de Book en Stock. Pour ce mois de Septembre, nous accueillons Chloé Chevalier ^^

Pour l’occasion, j’ai reçu en partenariat avec les Editions des Moutons Electriques Véridienne, le premier tome de sa série Récits du Demi-Loup. Je n’ai encore jamais lu les livres de cette auteure mais toutes les critiques que j’ai vues passer sur sa série sont dithyrambiques ! J’ai donc hâte de m’y plonger. 

Voici le résumé de ce premier tome :
Au bord de l’implosion, le royaume du Demi-Loup oscille dangereusement entre l’épidémie foudroyante qui le ravage, la Preste Mort, les prémisses d’une guerre civile, et l’apparente indifférence de son roi.
Les princesses Malvane et Calvina, insouciantes des menaces qui pèsent sur le monde qui les entoure, grandissent dans la plus complète indolence auprès de leurs Suivantes. Nées un jour plus tard que les futures souveraines auxquelles une règle stricte les attache pour leur existence entière, les Suivantes auraient dû être deux. Elles sont trois. Et que songer de la réapparition inopinée du prince héritier, Aldemor, qu’une guerre lointaine avait emporté bien des années auparavant ? Avec lui, une effroyable réalité rattrape le château de Véridienne, et le temps arrive, pour les Suivantes et leurs princesses, d’apprendre quels devoirs sont les leurs.
N’hésitez pas à venir poser vos questions à l’auteure ^^ 

Pour suivre cet événement voici quelques liens :

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Chronique : La Route de la Conquête

Lionel Davoust
Auteur francophone, voir le site
Editions Critic
Fantasy
19€
347 pages
J’ai reçu ce roman dans le cadre d’un service presse pour « Le mois de », rendez-vous organisé par le blog Book en Stock tenu par Dup et Phooka. Pour en savoir plus sur « le mois de » dédié en juin à Lionel Davoust, je vous invite à lire mon article de présentation ou bien à vous rendre directement sur le blog 🙂

La Route de La Conquête se déroule avant les événements de Port d’Âmes. Néanmoins, je trouve que l’avoir lu après m’a permis une meilleure immersion et compréhension dans le monde d’Evanégyre. En outre, d’avoir assisté à la conférence autour de cet univers aux Imaginales m’a également bien servi pour saisir les subtilités développées ici. Car comme tous les livres de Lionel, la Route de la Conquête est exigeant et demandera toute votre attention. Les liens avec Port d’âmes, la Volonté du Dragon (en cours de lecture) et potentiellement La messagère du Ciel (son dernier roman, dans ma PAL) sont vraiment intéressants.

En quelques mots, le livre est constitué d’un court roman, La Route de la Conquête et de 5 nouvelles qui se déroulent à des époques différentes. Toutes ont un rapport avec la guerre et en particulier la conquête de l’Empire d’Asrethia. Deux émotions m’ont accompagnée durant toute ma lecture : de la tristesse et de la colère. J’ai été très en colère contre cet Empire, un reflet de ce que notre propre monde a fait et fait encore d’ailleurs. Sous prétexte de détenir les clés de la technologie et du progrès, de savoir combattre la maladie et de vouloir unifier les peuples, l’Empire conquiert et soumet, par la force si les peuples ne voient pas à quel point ils ont besoin de l’Empire. Attention, l’Empire est magnanime car il met en place un système de Conservation des terres et des traditions, les peuples sont soumis mais conservent leur identité. La question qui se pose est : jusqu’à quand ? Car une fois la technologie installée, comment conserver ses traditions ancestrales ?

Nous suivons donc plusieurs missions de « soumission » où les différents guerriers de l’Empire se heurtent à des peuples qui posent problème : le premier n’a aucune hiérarchie et vit en harmonie avec sa terre sans notion de propriété. L’empire peut faire ce qu’il veut, personne ne l’arrêtera. Sauf que l’Empire a quand même besoin d’un ambassadeur et de créer des villes pour se justifier. La situation tourne à l’absurde : les guerriers sont prêts à massacrer tout le monde alors qu’en face le peuple leur dit « allez-y prenez les ressources que vous voulez, on s’en fiche ». Le problème n’est donc pas qu’une question de ressource mais bien de conquête, d’assimilation et de soumission.

Nous avons aussi des nouvelles qui se font écho ce qui les rend d’autant plus puissantes, en particulier Au-delà des murs (qui m’a fait penser à Shutter island… où est la vérité, où est l’illusion, la question reste entière jusqu’à la fin) et Bataille pour un Souvenir. Il y a de nombreux liens avec Port d’Âmes dont les prémisses du transfert qui est ici exploité d’une autre manière.

Il y a aussi un paradoxe entre la mission de Conservation des traditions des peuples soumis et l’étrange utilisation de la mémoire qui est faite par le peuple du Hiéral avec ses Guerriers-mémoires qui utilisent les souvenirs pour se battre. Cela a rendu la nouvelle Bataille pour un Souvenir extrêmement poignante à mes yeux.

Globalement, le lecteur n’est pas épargné par les horreurs de la guerre. On y rencontre des soldats aveuglés par les ordres et leur foi envers leur Empire  et sa toute puissance (coucou Méléanth Vascay !) mais heureusement aussi des dirigeants intelligents, réfléchis et expérimentés, à l’image de Stannir Korsova, héroïne de la Route de la Conquête. J’ai aimé suivre tous ces personnages différents qui connaissent des destins parfois tragiques. D’où mon ressenti de tristesse à cette lecture. On ne sait souvent pas grand-chose d’eux, on les croise pour quelques pages et pourtant ils vous marquent et vous vous y attachez.

Au travers de ses livres, Lionel Davoust nous dépeint plusieurs époques d’un même monde. Ici nous sommes à l’âge d’or de l’Empire, mais la dernière nouvelle du roman, Quelques grammes d’oubli sur la neige, nous prépare déjà au prochain âge, développé dans la nouvelle trilogie Les Dieux Sauvages. Port d’Âmes, lui, se situe bien plus tard. L’auteur tisse avec brio une toile entre ces époques radicalement différentes grâce à des liens qui vous donnent envie de savoir comment les choses ont pu se dérouler dans le passé ou alors comment justement elles vont évoluer dans le futur.

Encore une fois, je ne sais pas si ma chronique peut retranscrire la complexité et la richesse de l’univers développé par Lionel. N’ayez crainte, car cette complexité ne rime pas avec lourdeur et incompréhension. La plume est fluide, poétique et les pages défilent. Ces romans demandent juste une attention plus accrue et une volonté de s’ouvrir à la réflexion et la remise en question. Car la grande question qui ressort de ce roman, à mes yeux, est la suivante : l’Empire a-t-il raison ou tort de vouloir propager le progrès au monde entier pour le sauver, le protéger et l’aider à s’élever ?

Ma note:star::star::star::star::star:

Le mois de Lionel Davoust sur Book en Stock

Bonjour à tous,

Je viens vous parler aujourd’hui du « mois de » spécial Lionel Davoust auquel j’ai le privilège de participer. Le « mois de », c’est un rendez-vous mensuel organisé par les blogueuses Dup et Phooka sur leur blog Book en Stock. Elles vous expliquent tout ici mais pour vous résumer, chaque mois un auteur est invité pour présenter ses romans et répondre aux questions de ses lecteurs. À cet effet, chaque mois, plusieurs livres sont proposés à des blogueurs en partenariat avec les maisons d’éditions. En grande fan de Lionel j’ai bien sûr postuler pour son roman La route de la conquête aux éditions Critic. Je dois donc le lire et le chroniquer courant du mois et poser mes questions à l’auteur. 
Je connais Lionel depuis quelques années, quand un ami m’a offert le premier tome de la trilogie Leviathan en me disant « tiens, l’auteur est biologiste marin comme toi et ce thriller est génial, ça parle aussi d’océan et d’orques ». Et ouais, mes amis me connaissent bien 😉 J’ai A-D-O-R-E la trilogie Leviathan. Je ne tenais pas de blog à l’époque donc mes avis sur les deux premiers tomes se sont évaporés dans la nature. Mais je vous mets ci-dessous mes avis sur les autres ouvrages lus de l’auteur ^^ J’ai pu revoir avec plaisir Lionel lors des dernières Imaginales et comme vous pourrez le voir sur la photo, la science et l’écriture font bon ménage ^^ J’ai aussi assisté à sa conférence sur son monde Evanégyre et c’était très instructif, j’ai pu avoir des réponses à mes questions mais il m’en reste quelques unes pour l’interview de ce mois !


Ça rigole bien chez les amis des dauphins ^^ Photo par mon Elyra
En ce qui concerne La Route de la Conquête, voici le résumé :
On la surnomme la Faucheuse. Débarquée trente ans plus tôt dans le sud, la généralissime Stannir Korvosa assimile méthodiquement nations et tribus au sein de l Empire d Asreth, par la force si nécessaire. Rien ne semble pouvoir résister à l avancée de cette stratège froide et détachée, épaulée par des machines de guerre magiques.

Parvenue à l ultime étape de sa route, elle est confrontée à un nouveau continent un océan de verdure où vivent des nomades qui ne comprennent pas les notions de frontières ou de souveraineté. Elle doit pourtant affirmer l autorité impériale car, dans le sous-sol de la steppe, se trouvent des ressources dont Asreth a terriblement besoin. Mais après une vie de conquête, Korvosa pourrait bien rencontrer la plus grande magie qui soit… et se débattre avec une situation inédite : le pacifisme.

N’hésitez pas à venir poser vos questions à l’auteur ^^ Pour suivre cet événement voici quelques liens :
La page facebook du blog Book En stock
Mes autres lectures de Lionel Davoust :

Ma note :
Ma chronique du tome 3




















Ma note :




















Ma note :